Le résultat ? Toute une série de modèles bien plus proches de l’œuvre d’art que de la simple automobile !
Berlines ou bolides de course, la plupart des Jaguar ont en commun ce « petit truc en plus » emblématique de la firme anglaise, et que le monde entier admire.
La Type C, comme la Type D et la Type E, pour ne parler que d’elles, en sont d’éclatants exemples…
Retour sur l’histoire de trois modèles de légende de la marque Jaguar.
Jaguar Type C : un emblème de l’automobile de compétition
1950. Fort du succès commercial de la XK 120, Jaguar décide d’investir l’univers des courses automobiles.
Mission est alors donnée au bureau d’étude de Coventry de mettre au point un véhicule capable de prouver la supériorité technologique de Jaguar.
En ligne de mire, un objectif précis : inscrire très vite le nom « Jaguar » au palmarès des courses et rallyes les plus prestigieux.
La Type C n’allait pas tarder à voir le jour…
Des innovations technologiques en pagaille
Pour prouver le potentiel de Jaguar, William Lyons — le co-fondateur de la marque — souhaite mettre en piste un « vrai » véhicule de course. Mais en gardant les bases d’un véhicule qui a déjà remporté tous les suffrages auprès des automobilistes : la XK 120. Pour ce faire, il recrute une équipe d’ingénieurs hors pair, et leur confie le projet.
Les résultats ne se font pas attendre : en moins de six mois, la toute nouvelle Type C est conçue, développée et construite !
Et en 1951, pilotée par P. Walker et P. Whitehead, elle remporte les 24 Heures du Mans.
Taillée sur-mesure pour la compétition, il faut avouer que la Type C n’a plus grand-chose à voir avec la version commerciale de la XC 120. Pas plus en termes de motorisation qu’au niveau de la transmission ou des suspensions…
La Type C, c’est entre autres :
- Un moteur six cylindres en ligne de 3,4 litres, capable de développer jusqu’à 120 chevaux
- Un châssis tubulaire, à la fois rigide et léger. Élément clé de la conception de cette première Jaguar de course, il participe pour beaucoup à la maniabilité hors norme de ce modèle.
- Une suspension indépendante à l’avant et à l’arrière. Gage d’une tenue de route irréprochable, elle permet aux pilotes de tirer le meilleur parti des performances de la voiture.
- Et bien sût une innovation qui marquera l’époque : les freins à disque, développés en collaboration avec Dunlop. En 1953, la Type C sera en effet la première voiture de course à utiliser ce type de freins, bien plus efficaces que les freins à tambour. Un coup de génie qui permettra par ailleurs de faire évoluer notablement l’ensemble des standards de la production automobile.
Un palmarès impressionnant
Dès 1951, la firme de Coventry commence à signer avec cette voiture la première d’une longue liste de victoires.
24 Heures du Mans, Tourist Trophy, 12 Heures de Reims et 12 Heures d’Hyères… Les victoires s’enchaînent au fil des années, sur circuit comme sur route, en endurance comme en rallyes.
Une voiture très prisée des amateurs de véhicules anciens
Ouvrant la voie à deux autres modèles phares (la Type D et la Type E), la Type C fait figure de référence absolue pour les fans de voitures de collection.
Son style incomparable et les innovations technologiques dont elle a fait l’objet ont marqué à jamais l’histoire du sport automobile. Au point d’avoir influencé l’ensemble de la production automobile durant de longues années. Désormais considérée comme une vraie « perle rare », c’est un objet de convoitise pour bien des connaisseurs.
Jaguar Type D : l’essence même de la voiture de course
Imaginée pour permettre à Jaguar de rivaliser avec ses concurrents historiques, la Type D prend le relais de la Type C à partir de 1954.
Ses triomphes sur les circuits du monde entier, son design affirmé et son caractère hors norme en font, à l’instar de la Type C, un modèle emblématique de l’histoire automobile.
Pour optimiser ses chances de gagner en course, et mieux concurrencer les modèles produits par Mercedes et Ferrari, la firme anglaise décide de travailler sur deux pistes principales :
- une réduction drastique du poids de la machine
- une amélioration de la vitesse de pointe.
L’équipe Jaguar conçoit une nouvelle structure monocoque en aluminium, que l’on dote d’un faux châssis pour supporter moteur et suspension avant.
Côté carrosserie, comme pour la Type C, on fait de nouveau appel au génie de Malcom Sayer. Fidèle à ses habitudes, il créera pour la Type D une livrée exceptionnelle, tant par son efficacité que par son esthétique.
Dotée d’un long capot, la Type D est à la fois très plate -sur le dessus et les ailes- et très galbée sur les côtés et la partie avant.
Détail curieux, la Type D dispose à l’avant d’une sorte de “bouche”. Conçue pour permettre une arrivée d’air destinée à refroidir le moteur, elle donne vraiment un style à part à la voiture .
Enfin, pour compléter cette allure hors norme, Jaguar équipe sa Type D d’une arête dorsale à l’arrière, au-dessus du bossage. L’objectif de cet appendice ? Éviter la déviation de l’air produite par la tête casquée du pilote et mieux stabiliser la voiture à haute vitesse.
Avec ce simili aileron de requin, pas de surprise, le ton était donné… À coup sûr on avait là une vraie voiture de course : racée et presque agressive. À tout le moins assez redoutable pour donner du fil à retordre à ses concurrents.
Un pronostic qui s’avère rapidement exact.
Car dès 1955, la Type D remporte les 24 Heures du Mans, avec l’équipage Mike Hawthorn et Ivor Bueb.
1956 et 1957 voient également la Type D remporter la victoire au Mans. Trois victoires d’affilée aux 24 Heures du Mans, rien que ça !
Et ce sans même que la motorisation ait changé. Car la Type D, tout comme la Type C était équipée de l’inaltérable et mythique moteur Jaguar XK.
C’est dire l’efficacité du travail entrepris sur la carrosserie !
Jaguar Série E : une star parmi les stars
Star des voitures… et voiture de stars, la Type E, c’est avant tout un design à nul autre pareil.
Une esthétique avant-gardiste
Dévoilée pour la première fois à l’occasion du Salon Automobile de Genève, en 1961, la Type E fait immédiatement sensation. Et pour cause : son style est incomparable ! De la ligne d’échappement à sortie centrale jusqu’au pare-brise panoramique en passant par les phares sous bulle, tout contribue à la rendre esthétiquement unique.
Une carrosserie épurée au maximum, des jantes à rayons chromés, des sièges baquets : une création à mi-chemin entre le bolide de course et la voiture de luxe.
En coupé, en cabriolet ou en 2.2, la type E subjugue tous ceux qui croisent sa route. Pas étonnant que le grand Enzo Ferrari lui-même l’ait qualifiée de « plus belle voiture du monde ! »
Type E Série 1, 2 et 3 : trois séries pour une icône
- Type E Série 1 : elle sera produite de mars 1961 à décembre 1968,
Dotée d’un moteur 4,2 L à partir de 1964, elle développe 265 chevaux. Tout cela avec une boîte 4 vitesses. Côté habitacle, la nouveauté c’est le modèle « 2+2 » de 1965.
- Type E Série 2 : produite d’octobre 1968 à septembre 1970.
Elle se différencie essentiellement de la série 1 par une prise d’air plus large à l’avant et des feux plus grands, à l’avant comme à l’arrière de la voiture.
- Type E Série 3 : produite de mars 1971 à février 1975.
Parmi les nouveautés de cette dernière série : un moteur V12, une nouvelle calandre, mais aussi des sorties d’échappement en « queue de poisson », très caractéristiques.
Bon à savoir : La patte de Malcolm Sayer
Ingénieur issu de la filière aéronautique, Malcolm Sayer a marqué de son empreinte toutes les Jaguar des années 50 et 60.
Conjuguant avec talent calculs mathématiques et sens artistique, ce (trop) discret génie est en effet à l’origine du dessin des trois modèles emblématiques que sont la Type C, Type D et de la Type E.
Son credo : l’aérodynamisme. Son obsession : travailler toujours et encore la fluidité des lignes. Exactement comme pour un fuselage d’avion !
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